Quatzenheim : 48 heures si fortes, si difficiles, si marquantes.
48 heures si fortes, si difficile, si marquantes.
D’abord cet appel glaçant, mardi matin, m’annonçant que le cimetière de Quatzenheim, magnifique village dont j’ai été maire pendant 10 ans, a été profané dans la nuit. Des centaines de témoignages de soutien exprimés sur les réseaux ou par message direct.
Puis cet appel du Ministre Christophe Castaner qui me propose de venir avec lui sur place, un voyage en avion avec également le Président de la république, le Grand Rabbin de France et moi. Une heure à parler de notre village, de l’entente entre les communautés protestante et juive, de l’histoire de nos anciens. Et aussi de ce qu’il faut faire, comment il faut agir, concrètement, pour lutter contre ce mal.
Puis la découverte du cimetière. Et ces 96 croix gammées sur les tombes de notre village, sur nos tombes. Je savais à quoi m’attendre, je savais ce qu’était une profanation, mais ce que j’ai ressenti c’est une peine immense. Un moment de recueillement, d’échanges et de solidarité, avec les habitants et le Président de la République, qui marquera à jamais notre village.
Le soir, de retour à Paris, grand rassemblement contre l’antisémitisme Place de la République. Rassemblement réunissant des milliers de personnes qui disent NON à l’antisémitisme et au racisme. Avec les paroles justes du chanteur Abdel Malik et du Rabbin Delphine Horvilleur.
Le lendemain, dîner du CRIF, et un discours du Président que je n’oublierai pas. Ni ses mots lorsque le Président a dit combien la visite de la veille à Quatzenheim et les paroles des habitants étaient un moment fort et sincère.
48 heures fortes, difficiles, marquantes, inoubliables.
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